Voyage dans les ethnies du Nord Vietnam – Partie 2

Dans le précédent article je vous décrivais la première partie de notre périple de 9 jours dans le Nord Est du Vietnam. Nous avions pu profiter des services d’un guide local et d’un chauffeur pendant quatre jours au cours desquels nous avions parcouru quelques 700 kilomètres depuis notre départ de Hanoï. C’est à Bao Lac que nos routes se sont séparées, eux rejoignant la capitale, et nous poursuivant notre voyage vers Cao Bang.

Jour 5 : Bao Lac - Cao Bang - Phia Thắp

Bao Lac est une petite ville au coeur du district éponyme, connue pour son marché ayant lieu tous les cinq jours, selon le calendrier lunaire. Vous trouverez ici.

De nombreuses personnes appartenants aux différents groupes ethniques de la région font le déplacement à cette occasion pour vendre riz, fruits et légumes, viandes ou animaux, outils ou encore objets d’artisanat. C’est une bonne occasion, si vous passez par là à ce moment, pour assister à l’effervescence de la bourgade, dont la rue principale se remplit de marchands. C’est aussi une bonne opportunité de découvrir les produits cultivés dans la région en fonction des saisons, et surtout de pouvoir observer une multitude de costumes traditionnels issus de s différentes ethnies.

En fin de matinée, nous avons pris un bus pour Cao Bang, située à une centaine de kilomètres de là. La route entre les deux villes, qui se faufile entre les montagnes, offre un spectacle magnifique sur de nombreuses rizières en terrasse. Le bus était confortable et climatisé, mais comme vous l’avez compris depuis le début de ce voyage, le temps pour parcourir certaines distances est quelque peu biaisé. Après 4 heures, alors qu’il ne nous restait qu’une vingtaine de kilomètres pour atteindre notre destination, le bus a crevé. En voyageant, et plus particulièrement en voyageant au Vietnam, nous avons appris à toujours prendre en compte le facteur aléatoire.

Nous avons attendu quelques temps jusqu’à ce qu’un autre bus qui reliait Bao Lac à Cao Bang passe par là et nous prenne à son bord. Nous sommes arrivés en ville aux alentours de 18h30, loué un scooter à l’hôtel que nous avions réservé pour la dernière nuit, laissé notre grosse valise, pris quelques tenues de rechange et sommes repartis en direction le village de Phia Thắp.

45 minutes plus tard, nous arrivions au Homestay de Mr Kim, situé dans un hameau d’une cinquantaine d’habitations au coeur des rizières ceintes de montagnes karstiques. Un délicieux (et très copieux) repas nous attendait, au cours duquel nous avons encore eu l’occasion de trinquer avec nos hôtes qui nous ont offert de l’alcool de maïs.

Mr Kim et sa famille, de l’ethnie Nung, vivent dans une grande maison sur pilotis, toute en bois, dont le rez de chaussée sert d’habitation à la famille, de cuisine et de salle commune, tandis que le premier étage accueille les dortoirs pour les visiteurs.

L’installation est assez simple : des matelas au sol, avec pour chacun une moustiquaire, une couverture, un oreiller, une lampe et une prise. Les couchettes sont séparées par des rideaux ou des cloisons solides en bois. Le homestay, qui peut accueillir une vingtaine de personnes, semble spartiate mais ne manque en réalité pas de confort. 

Le village de Phia Thắp est connu pour sa confection artisanale de bâtons d’encens dont vous pouvez découvrir le processus de fabrication ici. Les bâtons, dont tous les ingrédients sont d’origine naturelle, sèchent dans des pots devant les maisons, formant des centaines de petits bouquets.

Jour 6 : Phia Thắp - Ban Gioc - Khuoi Ky

Nous avons pris la route le lendemain en fin de matinée pour rejoindre les chutes de Ban Gioc à 70 kilomètres de là. Nous avons suivi l’itinéraire suggéré par Google Maps (route DT206) et sommes arrivés après 1h30 sur une bonne route relativement plate au milieu des massifs karstiques.

La cascade, sans être la plus haute (30m) est cependant la plus large du pays (près de 300m). Elle se situe sur la rivière Quay Son et marque à cet endroit la frontière entre le Vietnam et la Chine. La cascade, échelonnée sur trois niveaux, est particulièrement impressionnante à l’automne, quand la rivière est gorgée de l’eau des pluies de la mousson.

Ne voulant pas faire trop de route la même journée, nous avions réservé un Homestay dans le petit village de Khuoi Ky, à deux kilomètres de là dans une vallée au milieu des pitons karstiques, pour y passer la nuit.

Khuoi Ky est peuplé par une communauté Tay, et a pour particularité d’être construite en pierre, une singularité au Vietnam. Selon la croyance, les pierres sont à l’origine de toute forme de vie et se situent au centre de l’univers. Le homestay, qui se situe dans la maison communale installée le long d’une petite rivière, est géré par une coopérative de villageois afin d’apporter des revenus supplémentaires à la communauté.

Il s’agit aussi d’une grande pièce scindée en plus petits espaces séparés par des rideaux, et à l’instar de notre hébergement de la veille, les couchettes étaient simples mais confortables.

L’architecture pittoresque de  Khuoi Ky vaut le détour, et vous aurez la chance de l’observer si vous vous rendez à la grotte de Nguom Ngao située deux kilomètres après le village.

La grotte, formée il y a 300 millions d’années et longue de plus de 2km dont seulement 900m sont accessibles aux visiteurs, a été découverte en 1921 et ouverte au tourisme depuis une vingtaine d’années. C’est l’une des plus impressionnantes du Vietnam, parsemée d’immenses formations calcaires, stalactites et stalagmites, forgées au fil des siècles.

En langue Tay, Nguom Ngao signifie tigre, en référence à la population de félins qui y vivaient avant son extinction. Vous pourrez trouver ici un article et des photos sur le sujet.

Nous nous sommes promenés dans le village avant de passer à table et de déguster les plats locaux mitonnés par nos hôtes. Comme nous avions décidé de profiter au mieux de nos hébergements chez l’habitant, nous avons toujours fait le choix (facultatif) de prendre nos repas sur place. Comptez environ 100.000 vnd par personne pour 7 ou 8 plats différents.

Une femme âgée, qui avait cuisiné, est venue s’asseoir avec nous et nous avons tant bien que mal essayé de communiquer. Comme elle ne parlait pas anglais, nous avons essayé avec nos rudiments de vietnamien. Nous avons passé un très bon moment, d’autant que notre accent la faisait beaucoup rire.

Au fur et à mesure du repas, d’autres femmes du village sont venues se joindre à nous et nous avons finalement passé la soirée à discuter en partageant un thé et des pamplemousses (de la taille d’une boule de bowling!). L’une d’elle est partie chercher un instrument à corde, qu’elles se sont passé pour jouer et chanter à tour de rôle. Ravis de ce petit concert improvisé, nous avons passé le reste de la soirée à les écouter avant d’aller nous coucher.

Pour être honnête, je ne connais pas grand chose de la musique vietnamienne, à part quelques chansons classiques qu’on entend dans le quartier quand quelqu’un organise un karaoké chez lui (et en fait profiter le voisinage). Ce n’est qu’en écrivant cet article que j’ai découvert que l’instrument qu’elles utilisaient s’appelle une cithare de Tinh, Dàn Tinh, et qu’il accompagne le chant Then, Hát Then, considéré comme un chant céleste dans la vie culturelle et spirituelle des groupes ethniques Tày, Nùng et Thaï du Nord du pays. Sa transmission orale, s’ajoutant à son interdiction jusqu’en 1991, auraient pu mener à la disparition de ce pan de culture.

Donc en plus d’avoir passé un très bon moment, nous avons assisté “à notre insu” à la représentation d’une tradition ancestrale liée à la culture de nos hôtes. Je vous recommande la lecture de cet article si vous voulez en savoir plus sur le sujet.

Jour 7 : Khuoi Ky - Phia Thắp

Le lendemain matin, après le petit déjeuner, certaines des femmes de la veille nous ont proposé de les suivre au champ pour participer à la récolte de riz. Par curiosité, nous avons accepté. Nous voilà donc, chapeau conique sur la tête et faucille en main, accroupis dans les rizières à couper les longues tiges de riz. Autant vous dire que nous faisions pâle figure à côté de la dextérité et la rapidité de nos hôtes. Nous avons fini la parcelle, pris une boisson tous ensemble puis avons repris la route.

Nous repassions une nuit chez Mr Kim le soir même mais avons décidé, plutôt que de reprendre la route de la veille, d’emprunter la route DT207 qui était conseillée sur tous les panneaux touristiques, comme étant la plus belle de la région. Cet itinéraire ne rallongeait notre parcours que de quelques kilomètres et, toujours selon les panneaux, devait nous faire passer par plusieurs temples à visiter. Et c’est à ce moment qu’un nouveau facteur aléatoire entre en jeu : l’état de la route.

Si, à l’aller, nous avions mis 1h30, le retour serait bien différent. La route était tellement en mauvaise état qu’elle en était presque impraticable : d’énormes nids de poules partout, de la boue, du gravier, de la caillasse, beaucoup de poussière, des animaux au milieu de la route, des camions qui prenaient toute la route, des parties très escarpées, d’autre très exiguës...

Alors certes, les paysages étaient fabuleux, mais mon conjoint qui était le seul à conduire n’en a pas vu la couleur tant il était concentré pour éviter différents obstacles. Autant dire que cette partie du périple a de loin été la plus éprouvante : 6h30 (avec quelques pauses) pour faire 80km. Nous sommes arrivés tant bien que mal au Homestay, de nuit, complètement cassés et sans avoir eu le temps ni l’envie de faire de visites. En tous cas, cette nuit là, on a particulièrement bien dormi.

Jour 8 : Phia Thắp - Phuc Sen - Hồ Thang Hen - Cao Bang

Le jour suivant serait notre dernier dans la région avant de rejoindre la ville de Cao Bang et de prendre l’avion de lendemain. Nous avons d’abord décidé de repasser à Phuc Sen, village que nous avions déjà traversé sans nous y arrêter à quelques kilomètres de là.

Phuc Sen est un village de forgerons dont le savoir faire est reconnu depuis des siècles. Utilisant un métal trempé dans de l’eau de chaux mélangée à la de la cendre de bois de Lim, les lames forgées à Phuc Sen sont célèbres pour leur solidité. Auparavant agriculteurs, la majorité des habitants de la bourgade se consacrent aujourd’hui au métier de forgeron.  Vous trouverez ici un article sur Phuc Sen.

Nous n’avons malheureusement trouvé aucune forge en activité lors de notre passage, mais nous sommes quand même arrêté chez un habitant qui aiguisait des lames. Sa femme nous a invité à partager quelques fruits avant que nous reprenions la route vers le lac Thang Hen, Hồ Thang Hen.

Nous l’avons trouvé sans difficulté en suivant les indications GPS de Google Maps : prenez la route DT205 en direction du Nord, puis au panneau touristique, tournez à gauche. Le site se trouve à 4 km, au bout de cette route. Après s’être acquitté des 20.000 VND de frais d’entrée, nous sommes arrivés aux abords du lac. Une partie de ses rives avait été aménagée pour accueillir une base de loisirs, un terrain de tennis et quelques hébergements mais l’ensemble semblait désert. Nous avons profité de la quiétude du lieu avant de repartir à la recherche de l’Oeil de Dieu.

Nous avions trouvé en nous renseignant sur la région plusieurs photos d’une montagne présentant une cavité en son centre, la traversant de part en part. Très intrigués par cette formation rocheuse atypique, nous avions décidé de l’inscrire au programme du jour. Sauf qu’à part quelques indications loins d’être précises que nous avions trouvé sur le blog d’un voyageur américain, pas moyen d’en retrouver la trace. Après une heure à tourner en rond, on a fini par retourner au lac Thang Hen pour demander de l’aide au gardien qui nous a expliqué qu’il fallait reprendre la direction de la route DT205, et qu’à 3km du lac (donc à 1km de la DT205), il y avait un petit sentier qui partait sur la gauche au bout duquel se trouvait la fameuse montagne. Autant dire que sans ses indications, on aurait pu tourner longtemps avant de la trouver, d’autant que le sentier ne figure même pas sur les plans. On a laissé le scooter, pris le sentier qui se faufilait au milieu des champs et marché une vingtaine de minutes pour enfin l'apercevoir : la Montagne de “l’Oeil de Dieu” (ou “Oeil de l’ange” en fonction des versions),  núi "Mắt thần".  

En terme de paysages naturels époustouflants, on avait déjà été bien servis jusque là. Mais là, la scène qui se déroulait devant nos yeux semblait tout droit sortie d’un film de Fantasy : la montagne et les chaînes de reliefs de part et d’autre semblaient former un écrin au grand lac à ses pieds où quelques chevaux étaient venus s’abreuver. La scène était presque surréaliste, tant la beauté de ce paysage dépassait notre imagination. Evidemment, ça ne rend pas du tout en photo.

Nous avons profité une dernière fois de cette nature surprenante et sommes repartis direction Cao Bang. Nous avons rejoint l’hôtel où nous passerions notre dernière nuit, leur avons restitué le scooter qu’on avait loué là trois jours plus tôt, récupéré notre valise, attrapé quelque chose à grignoter et sommes allés nous coucher.

Jour 9 : Cao Bang - Hanoï - Saïgon

A 6h30 le lendemain, la Limousine que nous avions réservé est venue nous chercher pour nous amener à l’aéroport d’Hanoï. Ne vous méprenez pas sur le sens de Limousine, au Vietnam, il s’agit de mini bus très confortables, et non de voitures à la longueur démesurée qui auraient, par ailleurs, beaucoup de mal à circuler sur les routes sinueuses de montagne. De là nous avons pris un vol qui nous ramenait à Saïgon.

Bilan

Ce voyage aura été l’un des plus enrichissants qu’il m’ait été donné de faire. D’abord parce qu’il n’a fait que confirmer le constat qui s’est imposé à moi depuis que je vis ici, le Vietnam est un pays spectaculaire. Au risque de me répéter, j’ai vraiment été ébahie devant la beauté et la diversité des paysages que nous avons vu au fil de ce périple. Des plateaux jonchés de roches karstiques, aux montagnes les plus abruptes, de la jungle tropicale aux forêts de conifères, tous ces éléments étaient tellement différents qu’il pourrait sembler impossible qu’ils se trouvent dans la même région. Le Nord du Vietnam semble concentrer en son sein tout ce que la nature aurait pu forger de plus grandiose.

Ce qui m’amène à mon deuxième point, le rapport entre l’homme et la nature. J’ai été très impressionnée de voir l’adaptation des populations locales à cet environnement incommode, par exemple grâce aux systèmes de rizières en terrasse pour rendre exploitable les terrains les plus accidentés. Il serait impossible d’envisager une agriculture moderne dans ces régions : outre le coût des machines, la topographie des régions montagneuses empêche simplement l’usage de tracteurs ou autres véhicules agricoles.  A quoi s’ajoutent aussi les contraintes météorologiques : hivers rigoureux, orages à répétition, pluies diluviennes, rendant certains territoires quasi hostiles. Donc l’ingéniosité, le courage et la ténacité dont ont fait et font preuve les habitants ne peuvent que forcer l’admiration.

Je l’avais déjà dit dans mon précédent article, mais j’ai beaucoup aimé découvrir la multitude des cultures qui composent le Vietnam. C’est un pays qui a une histoire très riche, et qui a beaucoup de choses à raconter à qui veut bien écouter.  Au début du voyage, notre guide répétait très souvent “c’est authentique” à chaque scène un peu rurale ou pittoresque. J’avais eu du mal à comprendre ce qu’il disait parce qu’à mes yeux, les hommes qui jouent au Cờ tướng (sorte d’échecs) à toutes les terrasses des cafés de mon quartier dégagent le même sentiment d’authenticité que la vieille dame qui tissait son costume traditionnel.

En disant ça, il voulait peut être souligner le fait que nous avions la chance de pouvoir observer des éléments d’une culture à la fois ancestrale, et très locale. Je reste néanmoins convaincue que cette “authenticité”, il est possible de la croiser à chaque coin de rue au Vietnam, et qu’elle est intrinsèquement liée aux populations locales.

Evidemment, la question de la langue se pose, et même si l’anglais est de plus en plus utilisé, vous aurez encore du mal hors des grandes villes à trouver une personne anglophone. Pourtant, l’expérience nous l’a prouvé à maintes reprises, le fait de connaître quelques mots de vietnamien nous a permis une meilleure prise de contact avec les habitants. Et c’est de cette prise de contact que naissent les expériences “authentiques”, comme celles que nous avons pu vivre dans le village de Khuoi Ky.

Je ne vous cache pas que la langue vietnamienne est complexe, mais avec Google Translate, que presque tout le monde utilise, il est beaucoup plus facile de tenir une conversation avec n’importe qui. Apprenez si possible quelques mots qui vous seront utiles si vous voyagez au Vietnam : bonjour (xin chào), merci (cám ơn), au revoir (xin chào ou tạm biệt), les chiffres et le noms des aliments de base. Ce tout petit effort vous ouvrira beaucoup de portes!

Enfin, un dernier conseil, surtout si vous voyagez de manière autonome au Vietnam : ne négligez jamais le facteur aléatoire, et particulièrement avec les transports en commun. Si vous organisez un voyage, prévoyez large : une à deux activités par jour au maximum. Déjà, parce qu’un rythme trop soutenu peut fatiguer. Et puis parce que vous ne serez jamais à l’abri d’une contrariété qui peut chambouler votre planning. Ca nous est souvent arrivé que Vietjet, pour les vols internes, modifie ses horaires à la dernière minute (par exemple, votre vol après demain 14h décollera finalement à 22h, ou pire, votre vol de demain 16h décollera finalement à 11h). Donc pour ne pas être pris au dépourvu, restez souple sur votre programme.

J’aimerais conclure ces deux articles par une citation de Marcel Proust que vous aurez surement déjà entendu, mais qui sied particulièrement bien à ces neuf magnifiques jours : “Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.”

A propos de l'auteur de cet article

Bonjour à tous, je m’appelle Ninnog!

Diplômée en médiation culturelle, puis en photographie à Paris, j’ai été rédactrice photo pour plusieurs médias avant de venir m’installer à Ho Chi Minh Ville.
C’est en parcourant le Vietnam que j’ai découvert la richesse de son paysage culturel et naturel, et des efforts nécessaires pour le protéger.
J’ai à coeur aujourd’hui d’y développer l’écotourisme, dans une approche durable et équitable afin de pouvoir transmettre et préserver le patrimoine de ce pays.

3 thoughts on “Voyage dans les ethnies du Nord Vietnam – Partie 2”

  1. Merci pour ce bel article, magnifiquement illustré, qui nous fait voyager dans un premier temps depuis notre salon et qui donne envie dans un second temps de prendre l’avion…..

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