Mon voyage dans les ethnies du Nord Vietnam

Pourquoi ce voyage?

J’ai toujours adoré les milieux ruraux vietnamiens. Il s’en dégage une quiétude, une tranquillité en totale opposition avec l’agitation incessante de Saïgon, où je réside avec mon conjoint.

L'extrême Nord faisaient partie des dernières destinations que nous n’avions pas encore visité au Vietnam. Quand on parle du Nord Vietnam, on a tout de suite à l’esprit les milliers de rizières en terrasse verdoyanates, ornant les spectaculaires reliefs montagneux. La récolte du riz, qui a lieu fin septembre, approchait, et j’avais entendu dire que la période qui la précédait était la plus propice pour y voyager : il y fait moins froid qu’en hiver et les rizières sont encore vertes.

Outre son patrimoine naturel exceptionnel, le Nord Vietnam accueille aussi nombres d’ethnies minoritaires au mode de vie et coutumes traditionnelles qui leur sont propres.

Plutôt que Sapa, qui me semblait trop touristique, notre choix s’est porté sur les provinces de Hà Giang et Cao Bằng, bordant la frontière sino-vietnamienne au Nord Est, et qui offraient des paysages tout aussi grandioses. 

Le voyage comportait cependant plusieurs contraintes de tailles si nous envisagions d’y voyager de manière autonome.

D’abord parce que je ne conduis pas de 2 roues. Ironique au Vietnam, n’est-ce pas? Et même si j’ai un permis international qui me permettrait de louer une voiture, la conduite ici est bien différente de celle en France et j'envisageais mal une première expérience si conséquente de la route dans les montagnes vietnamiennes.
Même si mon conjoint, lui, sait conduire un scooter, nous allions parcourir beaucoup de route, plusieurs centaines de kilomètres, pendant ce périple. J’avoue que j’ai eu du mal à nous imaginer, à deux sur une mobylette, avec nos bagages, sur des petites routes vertigineuses perchées à flanc de montagne. Restaient les transports en communs mais qui n’auraient pas permis de faire des arrêts ou de s'éloigner des sentiers battus.

D’autre part, j’avais à coeur de séjourner autant que possible chez l’habitant pour pouvoir au mieux découvrir et comprendre les enjeux de la vie quotidienne dans ces régions. Même si je baragouine quelques mots de vietnamien, la conversation n’aurait pas dépassé les simples présentations et la barrière de la langue aurait fini par être un problème.

Enfin, les régions du Nord fourmillent de sites remarquables, de paysages époustouflants, et de petits villages traditionnels isolés, mais je n’avais pas les connaissances suffisantes pour déterminer l’itinéraire qui aurait été le meilleur.
L’idéal pour profiter au mieux de ce voyage, était de profiter des conseilles et de l'expérience de locaux.

J’ai donc fait appel à Hanh, créatrice de ce blog, qui, à travers son agence de voyages Asia Indigo Travel, s’est chargée de l’organisation de notre circuit. Grâce à son excellente connaissance du pays, et plus particulièrement des régions du Nord, Hanh a préparé un programme de 5 jours et 4 nuits mêlant paysages naturels et rencontres culturelles avec chauffeur et guide local francophone.

Le musée d’ethnographie d’Hanoï

masque au musée


Nous avions rendez-vous avec notre guide le samedi matin à Hanoï avant de prendre la route vers Ha Giang . Nous avons décidé d’atterrir la veille et profiter de l’après midi pour visiter, en guise de préambule à notre voyage, le très beau musée d’ethnographie de la capitale.

Le musée, Bảo tàng dân tộc học Việt Nam, présente une collection que quelques 15 000 pièces appartenant aux 54 groupes ethniques du Vietnam. Considéré comme l’un des plus beaux musées du pays, vous y trouverez aussi bien des objets du quotidien, que des outils cultuels ou des tenues traditionnelles qui vous éclaireront sur la vie au sein de ces ethnies. Les jardins offrent la possibilité de déambuler entre les reproductions à taille réelle de plusieurs habitations traditionnelles. Tous les cartels explicatifs sont traduits en anglais et en français.

manuscrit
reproduction d’une cérémonie traditionnelle
reproduction d’une scène de vie

Jour 1 : Hanoï - Xuân Giang 

village de Xuân Giang


Le lendemain matin, nous sommes partis de bonne heure, car même si notre hébergement du soir n’était qu’à 250 kilomètres de la capitale, il nous a fallu plus de 6 heures de route pour atteindre le petit village de Xuân Giang, dans le district de Quang Binh, province de Ha Giang.

maison à Xuân Giang au coucher du soleil


Xuân Giang est majoritairement peuplé par des agriculteurs de l'ethnie Tày, deuxième groupe ethnique le plus important du Vietnam. Toutes les maisons du village sont construites en bois, sur pilotis et dotées d’un toit de chaume. Chaque propriété est encerclée de champs, et dispose d’un enclos pour les animaux et d’un vivier.

Une maison traditionnelle Tày sur pilotis

maison traditionnelle Tày sur pilotis

Après avoir visité les alentours et découvert avec notre guide toutes les sortes de fruits cultivés ici, nous avons passé la soirée à table avec nos hôtes. Nous avons pu déguster des spécialités locales et appris la phrase chúc sức khoẻ, (santé!) sans savoir que nous la prenoncerions si souvent pendant notre voyage. En effet, à chaque homestay où nous avons séjourné, les familles nous ont offert des verres d’alcool de maïs qu’ils distillent eux-même et sont venus trinquer avec nous pendant le repas.

métier à tisser

Jour 2 : Xuân Giang - Hà Giang - Quan Ba - Nậm Đăm

Paysages de Quan Ba

paysages de Quan Ba


Après une nuit en dortoir, nous avons repris la route en direction de la ville de Hà Giang. En chemin, notre guide nous a suggéré une escale dans un petit village où vit une communauté de Pa Then. Cette ethnie polythéiste est connue pour les costumes traditionnels aux couleurs vives des femmes, et pour son festival de la danse du feu qui est organisée une fois par an. Durant cette cérémonie qui a pour but de former des voeux de santé, de bonheur et de bonnes récoltes auprès du génie du feu, les participants, comme en transe et accompagnés par le chaman qui joue du Tầy nhậy, sautent autour d’un feu en en faisant voler les braises. Vous trouverez ici une vidéo du rituel.

Nous avons eu la chance lors de notre visite de rencontrer une femme brodant minutieusement une des écharpes qui constituent la coiffe traditionnelle des femmes Pa Then.

femme de l’ethnie Pa Then en train de tisser

Nous avons ensuite poursuivi notre chemin vers le village de Nậm Đăm, 45km après avoir passé Hà Giang, où nous passerions la nuit.

paysages à Quan Ba

Paysages à Quan Ba

paysages à Quan Ba

Ici vit une communauté Dzao (ou Dao) dans un village d’un cinquantaine d’habitations en plein coeur de la région de Quan Ba.

vieille femme devant sa maison

Vieille femme devant sa maison


Le village, ceint par les montagnes et les rizières en terrasse, est composé de maisons traditionnelles Dzao, construites en terre compactée. Les murs aux couleurs orangées, épais d’une soixantaine de centimètres, permettent une très bonne isolation thermique aussi bien contre la chaleur en été, et contre le froid en hiver.

Le coin repas dans la cuisine

Le coin repas dans la cuisine

Chaque cuisine, où tout est cuit au feu de bois, est scindée deux espaces distincts : un coin pour préparer les repas, et un coin pour préparer la nourriture des animaux.

la préparation de la nourriture pour les cochons

La préparation de la nourriture pour les cochons

Vous pourrez visiter un petit musée qui abrite des outils agricoles, objets du quotidien et tenues traditionnelles afin de mieux cerner la culture Dzao.

machine pour séparer les grains de riz de leur enveloppe (glumelle)

Comme la veille, nous avons pu déguster un repas très copieux, composé de multiples plats (riz, nems, tofu, poisson, plusieurs viandes, bouillon, légumes…), et trinquer avec les propriétaires.

vue depuis la chambre sur les rizières

Vue depuis la chambre sur les rizières

vue du homestay et des ballots de paille de riz à sécher après la récolte

Vue du homestay et des ballots de paille de riz à sécher après la récolte

Jour 3 : Nậm Đăm - Sà Phìn - Lung Cu - Đồng Văn 

paysages à Dong Van

Paysages à Dong Van

paysages à Dong Van

Paysages à Dong Van

Le jour suivant, les conséquences de Mangkhut, le super typhon qui venait de frapper les Philippines et Hong Kong, commençaient à se faire sentir. L’Ambassade française avait diffusé un avertissement pour prévenir qu’il se dirigeait vers notre région, et appelait à la prudence. Le plus fort cyclone tropical au monde de 2018 pourrait frapper, causant des pluies très violentes, des inondations et glissements de terrain, et particulièrement dans les montagnes nord-vietnamiennes.

Finalement, et heureusement pour nous, le typhon a perdu de sa puissance en rencontrant les terres chinoises, et nous n’en subirions que les “dommages collatéraux” : pluies, brouillard, et températures anormalement fraîches pour la saison.

paysages à Dong Van

Nous avons continué notre route en destination du Nord Est avant de faire une première halte dans le village de Sà Phìn, au coeur des montagnes du district de Đồng Văn, pour visiter le palais des Vuong (Dinh thự họ Vương). La famille Vuong, de l’ethnie H’mong, était probablement la plus puissante de la région il y a un siècle. Vuong Chinh Duc (1865 - 1947) avait fait fortune dans la production et le commerce d’opium. Devenu très puissant, et contrôlant toute une partie du Nord du pays, Vuong Chinh Duc s’est proclamé Roi des H’mong.

Palais des Vuong

Palais des Vuong

Pour sceller son statut, il entama la construction en 1919 d’un palais novateur. Mêlant architecture chinoise de la dynastie des Qing et motifs ornementaux H’mong, l’édifice, achevé en 1928, fait preuve d’un style unique. De nombreux détails attestent du pouvoir de la famille Vuong (sculptures de carapaces de tortues, d’écailles de dragon, ou de fleurs de pavot, linteau de bois offert par l’empereur Khải Định...). Aujourd’hui, les descendants de la famille Vuong vivent à l’étranger et la gestion du palais a été confiée à l’Etat.

Palais des Vuong

Palais des Vuong

Palais des Vuong

Après une courte pause déjeuner, nous avons continué notre route à travers le plateau calcaire de Dong Van, classé parc géologique par l’UNESCO en 2010, pour rejoindre la tour du drapeau de Lung Cu. Située à 1470 mètres d’altitude et haute de 30 mètres, la tour marque l’extrémité septentrionale du territoire vietnamien. Il est possible de franchir les 389 marches pour bénéficier d’une vue magnifique sur toute la région, et sur la Chine.

paysages depuis la Tour du Drapeau

Paysages depuis la Tour du Drapeau

paysages depuis la Tour du Drapeau

Paysages depuis la Tour du Drapeau et le village Lolo Chai

A cause des conditions météo, nous ne sommes pas restés longtemps et avons vite rejoint notre halte du soir : la ville de Dong Van au milieu du Parc géologique du Plateau calcaire éponyme.

 la Tour du Drapeau

la Tour du Drapeau

Jour 4 : Đồng Văn - Ma Pi Leng - Meo Vac - Bao Lac

Le lendemain, nous avons poursuivi notre chemin sur la Route du Bonheur.

Le haut-plateau rocheux de Dông Van que nous visitions n’était, il y a une cinquantaine d’années, accessible par aucun chemin praticable. Plus de 80.000 personnes vivaient recluses dans cette région, dans une précarité certaine. Pour régler ce problème, le gouvernement a décidé de créer une route Hà Giang - Dông Van - Mèo Vac. Après 6 ans de travaux très difficiles, de 1959 à 1965, la voie est vite rebaptisée Route du Bonheur (Đường Hạnh Phúc), tant elle a contribué au développement socioéconomique des populations ethniques de la région, et à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Un monument est dressé à quelques kilomètres de Dong Van, pour rendre hommage aux hommes et aux femmes qui ont participé à la construction de cette route.

monument commémoratif aux bâtisseurs de la Route du Bonheur

Monument commémoratif aux bâtisseurs de la Route du Bonheur

A cause du typhon, toute la région était plongée dans une brume très épaisse et nous pouvions difficilement voir plus loin qu’une dizaine de mètres. Même si la visibilité était mauvaise, le brouillard nous plongeait dans une ambiance quasi mystique. Tous les immenses pitons rocheux qui nous entouraient disparaissaient dans les nuages, accentuant d’autant plus cette étrange atmosphère.

vue de la route entre les nuages

Vue de la route entre les nuages

Nous avons atteint le col de Ma Pi Leng, à 2000 mètres d’altitude, qu’on nous avait décrit comme l’un des plus beaux paysages du Vietnam. Manque de bol, et météo oblige, nous n’avons d’abord rien vu. Le guide nous a expliqué que le poste d’observation où nous nous trouvions surplombe une immense gorge au milieu de laquelle, 800 mètres plus bas, coule la rivière Nho Que. Nous avions du mal à imaginer l’ampleur des paysages, d’autant que la brume était toujours aussi dense. Nous avons décidé d’attendre un peu, pour voir si le temps se dégagerait un peu. Chance, après un quart d’heure, le brouillard s’est progressivement levé, formant des nuages éparses qui venaient frapper les pentes des montagnes, laissant place à un des plus spectaculaires et vertigineux paysages qui m’ait été donné de voir.

le col de Ma Pi Leng et la rivière Nho Que

Le col de Ma Pi Leng et la rivière Nho Que

col de Ma Pi Leng

Col de Ma Pi Leng

Nous sommes restés une heure à contempler ce que la nature avait forgé en plusieurs centaines de millions d’années, ébahis devant ce spectacle, avant de remonter en voiture.

Ma Pi Leng et la Route du Bonheur

Ma Pi Leng et la Route du Bonheur

Ma Pi Leng

Ma Pi Leng

Nous avons traversé la bourgade de Meo Vac sans nous y arrêter pour rejoindre un petit hameau, perché à une dizaine de kilomètres de Bao Lac où vit une population de Lolo Noirs (de la couleur du costume traditionnel). Comme nous arrivions en milieu de journée, la grande majorité des habitants étaient partis travailler dans les champs alentours. Nous avons cependant pu découvrir l’architecture typique des habitations. Les maisons sont construites sur pilotis avec toiture en tuile ou en tôle.

Village peuplé de Lolo Noirs dans les montagnes

Village peuplé de Lolo Noirs dans les montagnes

L’espace à même le sol, sous la maison, est réservé pour les animaux d’élevage (boeufs, cochons, poules…), tandis que l’habitation se compose d’une grande pièce unique, traversée des pilotis soutenant la maison.

Maison traditionnelle

Maison traditionnelle

Notre guide, pensant nous faire plaisir, a négocié avec une jeune femme pour qu’elle nous fasse visiter son logement et qu’elle revête son costume traditionnel. Comme nous avions le sentiment de nous imposer chez elle et qu’elle avait l’air occupée, nous avons demandé à partir, en la remerciant bien sûr pour son accueil.

Pour la dernière fois, nous sommes remontés en voiture pour atteindre la ville de Bao Lac, où nous allions dire au revoir à notre guide et à notre chauffeur qui rentraient à Hanoï.

Avant que nos chemins se séparent, nous avons fait un récapitulatif des quatre jours que nous venions de passer ensemble : près de 700 kilomètres, cinq provinces, des découvertes culturelles, des découvertes naturelles, et le sentiment d’avoir fait un des voyages les plus enrichissants de notre vie.
De notre côté, nous allions poursuivre notre périple jusqu’à Cao Bang et Ban Gioc, mais ceci sera le sujet d’un autre article.

Bilan
Bilan

Alors quel bilan pour ce voyage? D’abord, le Vietnam est probablement l’un des plus beaux pays du monde en terme de patrimoine naturel. Nous avons été ébahis par la richesse et la variété des paysages qui nous ont été donné de voir : montagnes vertigineuses à perte de vue, jungle tropicale, forêts de conifères, rivières turquoises, cascades…

Mais j’ai principalement été frappée par la diversité du patrimoine culturel vietnamien. En partant à la rencontre de groupes ethniques, nous avons compris que l’identité vietnamienne n’était pas unique mais composée d’une mosaïque de cultures, de traditions, de dialectes, de croyances et de savoirs-faire.

Des échanges avec nos hôtes, il est souvent ressorti que maintenir et entretenir ces cultures cantonnait ces populations à une certaine pauvreté. En effet, la grande majorité des ethnies vivent de l’agriculture (riz et maïs) et de l’élevage. Cependant, si ces activités très laborieuses leur permettent de se nourrir, elles ne sont que très rarement sources de revenus. Nombreux sont les exemples de ceux, adultes ou enfants, qui quittent leurs villages, abandonnant par la même leur culture, pour aller trouver des emplois souvent très difficiles, ou dangereux, dans l’espoir de gagner un peu d’argent. Cet article en parle.

L’Etat a déjà mis en place un système d’école gratuite pour les enfants issus des minorités ethniques, de manière à les encourager à étudier, en sachant que les frais de scolarité pourraient être un frein à l’accès à l’éducation. Mais la quantité de travail qu’exige la vie rurale ne permet pas souvent aux famille de se passer de l’aide de leurs enfants, comme l’explique cet article.

Héberger des touristes grâce au système de homestay offre à ces populations des revenus complémentaires, tout en leur permettant de conserver leurs traditions. Séjourner chez l’habitant nous a permis d’en apprendre beaucoup plus sur les différentes cultures des ethnies du Vietnam que si nous avions eu recours à un tourisme plus classique. Le côté spartiate de certains hébergement n’auraient pu être gênant que si nous ne l’avions pas partagé avec nos hôtes, qui, eux, le vivent au quotidien. Mais renoncer au confort occidental n’est qu’un maigre sacrifice comparé à la richesse des expériences qui vous sont offertes.

J’aimerais cependant mettre en garde contre certaines dérives dont pourrait souffrir ce genre de tourisme, s’il n’est pas pratiqué correctement. Il est primordial de garder à l’esprit que ces expériences doivent toujours relever de l’échange humain. Il nous est arrivé de voir certains touristes se comporter comme s’il y avait une barrière fictive entre les habitants et eux, comme en visitant un zoo. Nous avons vu des voitures pleines de touristes s’arrêter au bord de la route pour mitrailler de photos des personnes qui travaillaient, des vieilles femmes portant du bois, des enfants rentrant de l’école, sans même se poser la question de leur consentement.

Le but du tourisme responsable est de rapprocher au mieux visiteurs et habitants, dans le respect de ces derniers. Je pense que la présence des touristes ne devrait pas non plus amener les populations locales à travestir leur culture pour répondre à une demande. L’exemple qui me vient à l’esprit concerne les costumes traditionnels. Pour les ethnies qui ne les portent que pour les grandes occasions, il me paraît déplacé de leur demander systématiquement de le revêtir pour satisfaire les touristes en quête “d'authenticité”. Maintenant, dans le village Lolo Chai au pied de la Tour du Drapeau de Lung Cu, les habitants demandent à être payés pour porter leur habit.

Pour conclure, je pense que la qualité d’un voyage se mesure moins par ce que vous verrez, qu’au regard de ce que vous vivrez.

A propos de l'auteur de cet article

Bonjour à tous, je m’appelle Ninnog!

Diplômée en médiation culturelle, puis en photographie à Paris, j’ai été rédactrice photo pour plusieurs médias avant de venir m’installer à Ho Chi Minh Ville.
C’est en parcourant le Vietnam que j’ai découvert la richesse de son paysage culturel et naturel, et des efforts nécessaires pour le protéger.
J’ai à coeur aujourd’hui d’y développer l’écotourisme, dans une approche durable et équitable afin de pouvoir transmettre et préserver le patrimoine de ce pays.

2 thoughts on “Mon voyage dans les ethnies du Nord Vietnam”

  1. MERCI POUR CE PARTAGE!!!

    Nous envisageons passer quelques jours dans le nord du Vietnam en famille avant de passer à la frontière du Laos et sommes en pleine préparation de notre séjour. J’aurais quelques questions par rapport au transport qui semble être difficile dans certaines régions du nord. À votre avis, est-il possible de trouver un chauffeur sur place si le transport est inexistant ou devrions nous chercher depuis Hanoi pour ne pas avoir de mauvaises surprises une fois sur place ? J’ai un petit garçon de trois ans et souhaiterais nous éviter des allers-retours interminables en bus d’une part et d’autre part, bien que nous nous efforcions toujours de communiquer avec nos petites connaissances de la langue vietnamienne, j’ai peur que nous ayons du mal à comprendre certaines informations cruciales lors de nos déplacements. Nous aurions aimé sortir des sentiers battus, donc ces questions sont essentielles pour le bon déroulement du séjour. À noter que nous avons l’habitude de voyager en solo i.e. sans tours organisés. Merci d’avance pour vos conseils!

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