Dormir dans la grotte de Son Doong, la plus grande du monde – récit d’aventure au Vietnam

Son Doong, au Vietnam, n’est pas une grotte comme les autres. C’est un univers souterrain d’une immensité vertigineuse, encore méconnu du grand public, mais qui offre une aventure absolument unique. Découverte par accident en 1990, cette grotte est si vaste qu’elle possède sa propre jungle, une rivière souterraine, un système météorologique… et pourrait même contenir un gratte-ciel de 60 étages.

Seuls 1 000 visiteurs par an sont autorisés à s’y aventurer, en groupes de 10 personnes. J’ai eu la chance de faire partie de l’un de ces groupes privilégiés, pour une expédition de six jours organisée par Oxalis Adventures, le seul opérateur autorisé. Et ce que j’y ai vécu restera gravé à jamais dans ma mémoire.

Voici le témoignage de Laura Sharman.


Une aventure hors norme

Le départ commence tôt le matin. Après un trajet en minibus, nous entamons une descente dans la jungle luxuriante du parc national de Phong Nha – Ke Bang, chaussures trempées en traversant des rivières peu profondes. Les premières montées sont raides, parfois glissantes, mais l’énergie du groupe est là.

Notre premier campement se fait dans la grotte Hang En, déjà immense, silencieuse, presque surnaturelle. C’est la troisième plus grande grotte du monde et elle nous donne un avant-goût de ce qui nous attend. Le soir, nous nous baignons dans la rivière souterraine, pendant que les cuisiniers locaux préparent un dîner généreux.

Cette vidéo vous aidera à imaginer le décor à l’intérieur de la grotte Son Doong.


Le choc de Son Doong

Lorsque nous atteignons enfin l’entrée de Son Doong, nous devons descendre 80 mètres à la corde. Dès les premiers pas, le souffle est coupé : un tunnel gigantesque, de 200 mètres de hauteur et 150 mètres de large, s’ouvre devant nous. À l’intérieur, une lumière douce filtre par des ouvertures naturelles, révélant une jungle miniature, verte et intacte.

Nous installons notre campement sur une plage de sable froide et silencieuse, au milieu de la grotte. Ce moment est tout simplement irréel. Alors que le soleil décline, je m’allonge sur mon sac de couchage, la tente entrouverte, et je contemple l’immensité autour de moi. Seul le bruit lointain de l’eau qui goutte trouble le silence.

C’est le campement le plus surréaliste que j’ai jamais connu.

Le lendemain, nous grimpons des parois, traversons d’autres salles colossales, marchons entre des blocs de calcaire sculptés par le temps. Nous croisons des chauves-souris, des poissons aveugles, des scorpions…, et pourtant, tout semble calme, paisible, presque sacré.

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Hang Son Doong

La lumière au bout du tunnel

Après plusieurs jours dans cette obscurité magique, nous sortons enfin de la grotte. Le soleil couchant nous accueille à nouveau, plus chaud, plus intense, presque trop réel après tant de jours passés sous terre.

Je ressens une émotion étrange : un mélange de soulagement et de nostalgie. J’aurais volontiers troqué ce coucher de soleil pour une nuit de plus dans cette obscurité vivante, dans ce monde caché.


Et après ?

Son Doong est une expérience rare, un privilège pour ceux qui osent s’y aventurer. Mais même sans partir pour six jours de trek, le parc national de Phong Nha – Ke Bang regorge d’autres merveilles naturelles :

  • Grottes accessibles à la journée (comme Phong Nha, Paradise Cave…)
  • Randonnées dans des vallées oubliées
  • Baignade dans des rivières souterraines
  • Déjeuner BBQ dans la jungle

J’ai moi-même vécu plusieurs de ces expériences lors de treks d’une journée ou d’une nuit. Chaque fois, la nature m’a surprise, touchée, transformée.

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